Mensonges et illusions….

12 novembre 2014

L’édito de Guy Geoffroy – Mensonges et illusions….

MENSONGE ET ILLUSION SONT LES DEUX MAMELLES DU HOLLANDISME

Je quitte à l’instant la réunion du Haut Conseil de l’UMP, consacrée aujourd’hui à faire le point sur l’organisation de l’élection de notre Président, à la préparation des élections départementales qui s’approchent, et à un tour d’horizon politique d’autant plus nécessaire que, à 24 heures de la mi-mandat présidentiel, la situation de notre pays est plus qu’alarmante.

Sur l’élection du Président de l’UMP, il faut souligner combien le déroulement de la campagne est respectueux de la diversité des candidats et saluer l’organisation impeccable de la préparation des opérations de vote proprement dites, sous la houlette de la Haute Autorité présidée par l’excellente Professeur de Droit Public Anne Levade.

Début décembre au plus tard, nous aurons un Président et, quel qu’il soit, nous serons en ordre de marche pour gagner les élections départementales de Mars, les régionales de décembre et….préparer la suite !

Ces élections départementales (ex-cantonales) vont se dérouler dans un nouveau contexte dont la complexité risque fort de dérouter nombre de nos concitoyens, faisant naitre le péril de l’abstention, au profit évident d’un Front National avide de récupérer toutes les incompréhensions, tous les mécontentements et toutes les colères.

On sait bien, depuis Mitterrand, que le Front National est l’allié objectif du PS, surtout lorsqu’il est en difficulté, et que rien n’a été épargné par la gauche cynique pour lui permettre d’émerger, de s’installer, puis de prospérer, grâce à toutes les manipulations, sur les modes de scrutin en particulier, conduisant à opposer les français les uns aux autres afin que les socialistes essaient de s’en tirer le moins mal possible.

L’exemple de la réélection de Mitterrand en 1988 résonne encore de l’implacable efficacité de la machine à brouiller les repères et à créer la confusion pour « distraire » le peuple et conserver le pouvoir.

Hollande, qui se trouve aujourd’hui en bien pire situation que l’était son prédécesseur entre 1986 et 1988, est, il faut le savoir, capable des pires vilenies pour conserver et cultiver chaque parcelle de chance de se maintenir au pouvoir, quel que soit le prix à faire payer à la France et aux français.

L’UMP et ses alliés sont bien placés pour emporter ces élections territoriales de 2015 : il nous faut désigner les meilleurs candidats, les soutenir massivement, et convaincre nos électeurs de ne pas bouder les urnes : il en va de l’avenir du pays qui ne pourra se redresser qu’à partir de la reconquête des territoires et leur sortie de la tutelle désastreuse d’une gauche dépensière et gaspilleuse.

Hier soir, François Hollande est venu pontifier devant les français pour leur dire qu’il n’est que courage et abnégation devant une crise dont il n’est pas responsable mais qu’il s’efforce, dans la douleur des rudes décisions à prendre, de surmonter sans casser le modèle social français…

Le bla-bla habituel en quelque sorte !

La réalité est toute autre.

Hollande s’est fait élire sur l’argument « massue » selon lequel l’élimination de Sarkozy, seul responsable bien sûr des prolongements d’une crise quasi imaginaire, permettrait à elle seule d’engager le redressement du pays.

Avant d’admettre piteusement que la crise était bien là, solidement enracinée dans le terreau de nos pesanteurs, et de s’escrimer à slalomer entre les décisions courageuses à prendre, en évitant de le faire, et sortant sans cesse du parcours, se consacrant essentiellement à la destruction systématique de tout ce qui avait été construit, et qui fonctionnait bien !, durant le quinquennat précédant.

D’où le cortège des mensonges et des reniements :

Le retour à l’équilibre budgétaire en 2017 ?

La promesse sera tellement bien tenue que nous n’atteindrons probablement pas les 3% autorisés par nos engagements européens à cette même date.
Avec, de ce fait, l’aggravation de notre dette, qui vient de dépasser les 2000 milliards d’euros, et qui va bientôt représenter l’équivalent d’une année complète de l’effort national !

L’inversion de la courbe du chômage ?

L’engagement confirmé théâtralement en septembre 2013 a fait long feu et le sieur Rebsamen, ami très proche du Président nommé Ministre du chômage, fait peine à voir, y compris à ses propres amis députés socialistes, lorsqu’il évoque piteusement à la fois l’échec des deux dernières années et la médiocrité des perspectives d’amélioration dans les mois et années qui viennent.

Et on continue à déverser dans le puits sans fonds de la dépense publique des sommes considérables pour tenter, « grâce » à des emplois « aidés », de colmater quelques brèches de ci de là…

La pause fiscale

Dernier en date des engagements mensongers du Président, déjà mise à mal par la petite dernière, sortie de derrière les fagots, consistant à envisager la taxation supplémentaire des résidences secondaires, auxquelles il est fait le reproche de ne pas être occupées en permanence…

Le bon Monsieur de La Palisse doit se pâmer d’aise dans sa sépulture en entendant de tels propos confondants, avec un Secrétaire d’Etat au budget, l’ineffable Christian Eckert, qui nous a délivré hier durant la séance de questions d’actualités, un génial galimatias pour expliquer combien cette initiative allait être bénéfique à notre pays sans trahir le moins du monde la promesse encore toute chaude de ne plus aggraver la charge fiscale qui pèse sur l’ensemble des français.

Je vous en prie, ne résistez pas et allez regarder sur le site de l’Assemblée ce grand moment que le meilleur scénariste n’aurait jamais osé proposer !

A quand donc, Monsieur Hollande, l’interdiction pure et simple des résidences secondaires, au nom de la lutte contre les inégalités et pour l’accès à un logement décent pour tous ?

Et, en conclusion de tout cela, un budget 2015 tellement insincère qu’il est mort-né, la nouvelle Commission européenne n’ayant pas tardé à nous tacler à nouveau après le simulacre d’accord passé entre la France et la Commission Barroso dans les derniers jours de son mandat.

Et la stricte vérité, très triste et proprement dramatique : une France dans l’œil du cyclone au point que la nouvelle Commission Européenne, Moscovici en tête, un comble !!, la voit pour 2016 dans la position peu glorieuse de plus mauvais élève, parmi les 28 Etats membres de l’UE, en matière de déséquilibre budgétaire, avec un déficit probable de….4,7 % du PIB.

Et la rumeur, qui commence à bruire, d’un clash qui s’approcherait avec nos prêteurs, qui n’apprécieraient pas du tout, et on les comprend, que parmi les irréels 3,6 milliards « d’économies » ou de recettes nouvelles trouvées à la va-vite par le gouvernement pour ne pas se faire retoquer son budget par Bruxelles, il y a l’arrogante assurance de pouvoir continuer à emprunter autant qu’on veut à des taux qui ne peuvent que rester historiquement bas.

C’est l’histoire de la cigale qui demande chaque matin à son banquier de lui prêter toujours plus en arguant que ledit banquier ne peut pas avoir le mauvais goût de commencer à se poser des questions sur la capacité réelle de la demoiselle à envisager un jour de se mettre à dépenser moins pour commencer à rembourser un peu du capital emprunté….

On sait bien comment, d’ordinaire, tout ceci se termine : les termes à employer sont ceux de faillite ou de banqueroute, dont on sait très bien que les premières et principales victimes sont les plus fragiles et les plus déshérités.

Et dans le cas de notre malheureux pays, il y a en plus un manifeste abus de confiance…

Les mannes de Jaurès, Blum, Mauroy….doivent tempêter à l’heure qu’il est !

Bravo, Monsieur Hollande ! Vous finirez peut-être par comprendre pourquoi plus de 90% des français, ce qui est incroyablement énorme, estiment que vous avez lamentablement échoué sur tous les fronts et qu’il est grand temps que vous et vos comparses déguerpissiez…..

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