Le retournement.. et formation.............

7 mai 2014

Le retournement.. et formation.............

L’édito de Bernard Debré – Le retournement

Voici la nouvelle trouvaille de notre président et de ses communicants : « le retournement » !

Après «l’inversion de la courbe du chômage», après les différents «chocs» que ce soit de compétitivité, de simplification, la France va maintenant se retourner.

Que veut-il dire par ce terme ambigu ?

Que le chômage va diminuer ? Il nous fait le coup depuis deux ans.
Que la France va aller mieux ? Ce n’est pas tout à fait ce qu’annoncent les prévisions les plus sérieuses.
Que les Français paieront moins d’impôts ? Ils paieront 12 milliards d’euros supplémentaires en 2014, à ajouter aux hausses massives votées lors des deux premières années du quinquennat de François Hollande.

Il s’agit donc d’une nouvelle formule choc uniquement destinée à la médiatisation et qui n’a rien à voir avec la réalité.

Lorsque l’on observe les tendances actuelles, on ne peut malheureusement qu’être pessimiste.

Jamais il n’y a eu autant d’atteintes aux personnes.
Jamais il n’y a eu autant d’impôts et cela continue.
Jamais les classes moyennes n’ont été autant visées et malmenées.
Les retraités sont également dans le collimateur du gouvernement et vont payer beaucoup plus qu’ils ne le devraient.

Quant aux prochains projets de lois, que ce soit la famille ou la justice, ils sont terriblement néfastes.

Le « retournement » ? Peut-être est-ce tout simplement le fait que Manuel Valls n’a plus de majorité à l’Assemblée nationale et que les socialistes se révoltent ?

C’est effectivement ce genre de retournement que nous sommes en train de voir et il n’est pas très positif pour le président.

Quand François Hollande comprendra-t-il qu’il vaut mieux éviter de lancer de grandes phrases creuses qui se retournent immanquablement contre lui ? C’est en partie à cause d’elles que François Hollande est le président le plus mal-aimé de la Ve République.

Il est temps que parlementaires et ministres aillent faire un tour en entreprise

par Alain Marsaud député

Tous au travail !

Les récents soubresauts de l’affaire Alstom démontrent encore une fois, s’il en était besoin, l’amateurisme de la classe politique qui à force de propositions tous azimuts, trouble un peu plus la crédibilité que les entrepreneurs peuvent avoir à l’égard des Ministres ou Parlementaires.

On aura tout entendu et son contraire, y compris au sein d’un gouvernement à la recherche d’une légitimité économique.

Il est grand temps que les gens de gauche apprennent ce qu’est une entreprise, en particulier la nouvelle classe politique fraîchement débarquée au parlement en 2012.

Nombre d’entre eux venaient de la fonction publique, du monde associatif, bref de structures où l’on n’a pas souvent eu l’occasion de rencontrer un entrepreneur et surtout d’appréhender comptes et bilans.

L’entreprise, contrairement à ce qu’ils croient, n’a pas une fonction purement distributrice, car pour distribuer encore faut-il avoir gagné.

L’entreprise privée a pour mission essentielle la création de valeurs dans l’intérêt de ses actionnaires, c’est-à-dire de celles et de ceux qui ont pris le risque d’y mettre leur argent, d’y investir leurs économies, et puis des salariés, qui œuvrent, quel que soit leur niveau, pour la bonne marche de l’entreprise, sans oublier les clients qu’il faut satisfaire par l’offre proposée.

Tout cela à l’air d’aller de soi et pourtant, je puis vous assurer que nombre de mes collègues sont loin de cette réalité.

C’est la raison pour laquelle je souhaite que l’on puisse modifier le règlement de l’Assemblée nationale et éventuellement du Sénat, afin de rendre obligatoire un stage de 5 ou 6 mois en entreprise, de tout niveau, durant la mandature de ces deux Assemblées.

A la différence de l’association « entreprise et progrès » qui propose aux parlementaires de faire un stage en immersion pour se mettre dans la peau d’un PDG, il m’apparait souhaitable que députés et sénateurs intègrent tous les niveaux de l’entreprise, sauf peut-être la chaîne de production, bien sûr, car ils pourraient s’y coincer les doigts !

On prétend que nous serions 10% à avoir une expérience ou à être issu de l’entreprise, si c’est le cas, cela concerne presque essentiellement hélas, les élus de droite, c’est la raison pour laquelle il est grand temps de mettre tous les élus et le gouvernement au travail, y compris dans l’entreprise.