Genre à l'école.........

 Genre à l'école : par le mensonge, Vincent Peillon et Najat Vallaud-Belkacem font grandir la défiance des familles

Je condamne sans nuance toutes les mesures de boycott de l'école, et notamment le principe d'une « Journée de Retrait de l'Ecole », fondé sur des rumeurs aberrantes. Najat Vallaud-Belkacem fait fausse route lorsqu'elle accuse l'UMP de complaisance à l'égard de ce mouvement que nous avons toujours condamné clairement.

En revanche, nous accusons Vincent Peillon et Najat Vallaud-Belkacem d'être responsables d'une défiance grandissante des parents à l'égard de l'école, défiance alimentée par la volonté affichée du gouvernement d'instrumentaliser l'Education nationale à des fins idéologiques.

Rappelons par exemple la lettre de Vincent Peillon envoyée aux recteurs le 4 janvier 2013, dans laquelle il rappelait : « Le gouvernement s'est engagé à « s'appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités » ». La phrase en italique est une citation extraite… du projet du Parti socialiste pour l'égalité réelle qui invitait, je cite à : « Eduquer pour changer les mentalités et transformer la société » [1].

Mettre l'école de la République au service du projet du parti socialiste, est-ce vraiment respecter les parents, les élèves, les enseignants ? La vocation de l'Ecole est d'abord de transmettre à nos enfants les savoirs fondamentaux et les compétences qui leur permettront de devenir des femmes et des hommes libres. Si l'école doit contribuer à consolider les valeurs républicaines, elle n'a pas vocation à « transformer la société » au service d'une idéologie. Elle doit respecter les parents qui sont les premiers éducateurs de leurs enfants.

Par ailleurs, Najat Vallaud-Belkacem a affirmé à la radio ce matin sur Europe 1 : « on ne parle aucunement de sexualité à des enfants de primaire ». Or, les textes officiels prévoient l'éducation sexuelle dès l'école primaire depuis une circulaire de 2001, sous la responsabilité des enseignants chargés des classes. Une circulaire du 17 février 2003 précise les modalités de cette éducation [2]. Vincent Peillon avait d'ailleurs lancé un groupe de travail sur ce sujet d'octobre 2012 à janvier 2013.

Ce type de mensonges ne fait qu'inquiéter les familles et met les enseignants dans des situations inextricables. Il serait plutôt nécessaire d'impliquer les parents et de les informer précisément sur ce qui est fait, plutôt que de laisser planer un doute, propice à toutes les rumeurs.

Autre mensonge qui sème le trouble dans les familles : Najat Vallaud-Belkacem expliquait ce matin « la théorie du genre qui n'existe pas ». Pourquoi la même Najat Vallaud-Belkacem expliquait-t-elle alors en 2011 dans une interview au journal 20 minutes : « La théorie du genre, qui explique «l'identité sexuelle» des individus autant par le contexte socio-culturel que par la biologie, a pour vertu d'aborder la question des inadmissibles inégalités persistantes entre les hommes et les femmes ou encore de l'homosexualité, et de faire œuvre de pédagogie sur ces sujets. » ?

L'égalité entre les hommes et les femmes est un combat majeur. Mais c'est un combat que nous ne gagnerons pas par la négation de l'altérité sexuelle. Au contraire, cette négation est une source de souffrance et d'inégalités croissantes. On le voit par exemple dans les rapports PISA où les inégalités filles-garçons dans les résultats scolaires s'accroissent dans les pays qui mettent en place une éducation « neutre ».

Il est temps pour le Gouvernement de se concentrer sur les missions fondamentales de l'école et de rassurer les enseignants et les familles, en prenant ses distances avec les idéologues les plus jusqu'au boutistes qui inspirent le Parti socialiste depuis des années.

Valérie Debord
Déléguée générale adjointe de l'UMP

Comments

[dom]

Bonjour, Serge

C'est aux parents de faire l'éducation de leurs enfants !

Que les enseignants fassent leur boulot de les instruire ...

Je te souhaite un bon mardi.

Bisoux

dom